dimanche 25 avril 2010

La peau du tambour

Roman adultes
La peau du tambour

Arturo Pérez-Reverte
Seuil (Point), 2003 - 504 p.

Note : 4/5

Présentation de l'éditeur : Un pirate dans le système informatique du Vatican. Une église qui tue pour se défendre. Une belle aristocrate andalouse. Trois malfrats chargés d'espionner un agent secret en col romain. Un banquier épris de spéculation immobilière et un mystérieux corsaire espagnol disparu en 1898 au large des côtes cubaines. Tels sont les personnages de ce roman d'amour et d'aventure qui a pour décor la somptueuse Séville et son histoire millénaire. L'héroïne en est Notre-Dame-des-Larmes, une petite église qui suscite passions et convoitises et pour laquelle une poignée de fidèles est prête à aller jusqu'au meurtre. C'est du moins ce que croit Lorenzo Quart, chargé par le Vatican d'enquêter sur les crimes commis dans son enceinte. Il découvrira bientôt que la clé de l'énigme est enfouie sous les vieilles pierres de la ville, dans l'âme de chacun de ses habitants comme dans celle de chaque lecteur disposé à le suivre dans sa quête de la vérité.

Je suis entrée dans le monde d'Arturo Pérez-Reverte avec Club Dumas... puis avec Le tableau du Maître flamand et Le Maître d'escrime, tous meilleurs les uns que les autres. Pérez-Reverte a telle façon de nous raconter les histoires que nous ne pouvons pas décrocher, même lorsque l'histoire est ardue et complexe.

La peau du tambour n'est pas son meilleur bouquin. Il y a quelques longueurs, mais elles sont peut être nécessaires, finalement. Elles sont peut être là pour illustrer la langueur de Séville écrasée sous la chaleur... L'histoire, elle, n'est pas banale : un pirate entre dans le très sécurisé système informatique du Vatican pour aller déposer une lettre dans l'ordinateur privé du Saint-Père. Il n'en fallait pas plus pour mettre en alerte les services secrets du petit État ; le père Quart est dépêché sur place pour enquêter... L'intrigue, même si elle n'est pas exceptionnelle, nous tient en haleine jusqu'au bout. Les personnages sont parfois un peu caricaturaux, mais ils n'en sont pas moins attachants pour autant. Il y a le vieux curé buté ; le vicaire et ses dents longues ; la riche héritière, grenouille de bénitier mais femme fatale ; la vieille héritière pleine de lubies ; les petits malfrats alcooliques... et le Père Quart, solitaire et se définissant comme héritier d'une longue tradition de templiers... La fin est peut être un peu précipitée, mais ça reste quand même un bon petit bouquin.

→ Arturo Pérez-Reverte reste quand même pour moi une valeur sûre.

Aucun commentaire: