vendredi 30 avril 2010

La solitude des nombres premiers

Roman adultes
La solitude des nombres premiers

Paolo Giordano
Points, 2010 - 342 p.

Note : 4/5

Quatrième de couverture : Elle aime la photo, il est passionné par les mathématiques. Elle se sent exclue du monde, il refuse d'en faire partie. Chacun se reconnaît dans la solitude de l'autre. Ils se croisent, se rapprochent puis s'éloignent, avant de se frôler à nouveau. Leurs camarades de lycée sont les premiers à voir ce qu'Alice et Mattia ne comprendront que bien des années plus tard: le lien qui les unit est indestructible.
Né en 1982 à Turin, Paolo Giordano prépare, en parallèle à sa carrière d'écrivain, un doctorat en physique théorique. Il est le plus jeune auteur à avoir été couronné du très prestigieux prix Strega, pour son premier roman La Solitude des nombres premiers.


La quatrième de couverture ne rend pas vraiment compte ni de l'histoire, ni de l'ambiance de ce roman. J'en lis des critiques dithyrambiques depuis plusieurs mois, je n'ai donc pas hésité quand je l'ai trouvé au format poche en librairie.

Mattia est un jeune homme meurtri par la disparition de sa soeur jumelle qui était très retardée mentalement, disparition dont il se sent totalement responsable puisque, pour ne plus être confronté aux railleries de ses camarades, il l'a abandonnée un jour dans un parc.
Alice, elle, est marquée physiquement et psychologiquement par un accident de ski qu'elle a eu dans son enfance, accident dont elle tient pour coupable son père qui la poussait malgré elle dans cette activité.
Ce sont donc deux êtres accidentés qui vont se croiser sur les bancs du collège et qui, malgré les longs silences et les non-dits, vont se lier à vie.

Paolo Giordano réussi à peindre avec merveille les violences de l'adolescence, violences vis à vis des autres, violences vis à vis du corps qui change, violences indélébiles qui marqueront la vie adulte. Alice s'enfonce peu à peu dans l'anorexie ; Mattia s'enfonce quant à lui dans une sorte d'autisme... et aucun ne saura en sortir.

« La solitude des nombres premiers », c'est l'histoire de deux êtres qui ne se sentent pas conformes aux autres, deux êtres qui, tels des nombres premiers, se sentent à l'écart de la société et n'arrivent pas à trouver leur place.

Je ne sais pas bien comment parler de ce livre. Je l'ai dévoré, j'ai été happée par l'histoire, par les personnages. J'ai adoré l'écriture tout en retenue, la façon qu'a Giordano de nous raconter cette histoire, sans tomber dans les clichés ni dans la facilité.

« La plume de Paolo Giordano est un piège qui rend captif dès les premières pages. Ce roman se lit d'une traite, offre au détour d'un paragraphe des instants de vérité pure, nous rend amoureux de ses personnages et nous fait doucement mal, sans aucun pathos, comme sans vouloir déranger. Aérien et triste. Beau. » [Source : Cunéipage via Lecerclepoints]

→ Pour un premier roman, c'est un coup de maître !

2 commentaires:

Elbereth a dit…

Bon, à voir, je le note, peut-être pour avant de commencer ma saga... Mais faudrait pas me la faire repousser de trop hein ! Sinan, je vais m'aigrir !

PetitChap a dit…

Non mais je ne t'oblige pas à le lire, hein... Je ne voudrais surtout pas d'une Fée aigrie !! Ah ça non !! :)