mardi 14 juillet 2009

J'irai cracher sur vos tombes

Roman adultes
J'irai cracher sur vos tombes

Boris Vian
10/18, 1995 - 208 p.

Note : 5/5

Quatrième de couverture : « Si vous le lisez avec l’espoir de trouver dans J’irai cracher sur vos tombes quelque chose capable de mettre vos sens en feu, vous allez drôlement être déçu. Si vous le lisez pour y retrouver la petite musique de Vian, vous l’y trouverez. Il n’y a pas beaucoup d’écrits de Vian dont il ne suffit de lire trois lignes anonymes pour dire tout de suite : « Tiens, c’est du Vian ! »
Ils ne sont pas nombreux, les écrivains dont on puisse en dire autant. Ce sont généralement ces écrivains-là qui ont les lecteurs les plus fidèles, les plus passionnés, parce qu’en les lisant, on les entend parler. Lire Vian, lire Léautaud, lire la correspondance de Flaubert, c’est vraiment être avec eux. Ils ne truquent pas, ils ne se déguisent pas. Ils sont tout entiers dans ce qu’ils écrivent. Ca ne se pardonne pas ça. Vian a été condamné. Flaubert a été condamné... »
Delfeil de Ton - Charlie-Hebdo, 1973


Lee Anderson, vingt-six ans, a quitté sa ville natale pour échouer à Buckton où il devient gérant de librairie. Il sympathise dans un bar avec quelques jeunes du coin. Grand, bien bâti, payant volontiers à boire, Lee, qui sait aussi chanter le blues en s'accompagnant à la guitare, réussit à séduire la plupart des adolescentes. Un jour il rencontre Dexter, le rejeton d'une riche famille qui l'invite à une soirée et lui présente les soeurs Asquith, Jean et Lou (17 et 15 ans), deux jeunes bourgeoises avec "une ligne à réveiller un membre du Congrès". Lee décide de les faire boire pour mieux les séduire... et poursuivre son sinistre dessein.

C'est le récit d'une vengeance, une dénonciation du racisme et de l'intolérance... Ce roman, tout comme les trois autres signés Vernon Sullivan, ne ressemble en rien à l'écriture des romans "officiels" de Vian. Il est noir, violent, terre à terre. Le héros accomplit sa vengeance froidement calculée à coup de parties de sexe totalement débridées. Lee Anderson fait froid dans le dos.

→ Ce livre est un pur bijou...

D'autres infos sur ce bouquin sur Le Chemin des aiguilles.


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