mercredi 19 août 2009

L'étrange histoire de Benjamin Button

Nouvelle adultes
L'étrange histoire de Benjamin Button

Francis Scott Fitzgerald
Gallimard (Folio 2€), 2008 - 103 p.

Note : 1/5

Quatrième de couverture : Dès sa naissance, loin d'être un beau poupon joufflu, Benjamin Button ressemble à un vieillard voûté et barbu ! Ses parents découvrent peu à peu qu'il rajeunit chaque jour : de vieillard il devient un homme mûr, un jeune homme, un enfant... Bénédiction ou malédiction ?
Sous la fantaisie et la légèreté perce une ironie désenchantée qui place Fitzgerald au rang des plus grands écrivains américains.


L'histoire est donc celle d'un bébé qui nait avec l'apparence d'un homme de 70 ans. Il n'a pas uniquement le visage ridé, il a la taille d'un homme de 70 ans. Alors déjà, moi, je ne vois pas bien comment une femme peut accoucher d'un homme d'un mètre quatre vingt, mais passons... Il rencontre donc quelques "petites" difficultés dûes à son apparence, et contrairement au commun des mortels, il ne vieillit pas, il rajeunit. Plus il avance dans sa vie, plus il rapetisse. Il finit donc enfant puis bébé, "élevé" par son fils qui en a honte et qui le rejette. Oui parce qu'il a eu un fils, il a même eu une épouse... Hildegarde, qu'elle s'appelle, l'épouse... C'est un peu moins glamour que Daisy, vous en conviendrez... Et l'histoire d'amour entre ces deux êtres semble être largement moins passionnelle que dans le film de David Fincher.

On ne sait finalement pas grand chose sur ce Benjamin Button. Sa mère, qui a semble-t-il survécu à l'accouchement (— Le bébé est-il né ? — Eh bien, oui, sans doute... si l'on veut. — Ma femme va bien ? — Oui. — Est-ce un garçon ou une fille ? — Suffit ! Je vous prierai d'aller vous en rendre compte par vous-même. Intolérable !), est totalement absente du récit. Benjamin — qui a manqué s'appeler Mathusalem — est élevé par son père qui en a largement honte. Plus il rajeunit, plus son père vieillit, et mieux ils se comprennent et s'entendent. Benjamin a des aventures, il se marie et a un fils... mais un fossé se creuse rapidement entre son épouse et lui ; il a rapidement honte de s'afficher en public avec elle puisqu'elle vieillit, au contraire de lui. Il finit donc sa vie chez son fils, qui lui demande de l'appeler « Mon Oncle », et joue avec son petit-fils. Voilà voilà.

Je me suis juste ennuyée à mourir à lire ces quelques quarante-cinq pages. Allez savoir quel besoin Fitzgerald a eu d'aller inventer une histoire pareille... Ça n'engage que moi, mais je trouve cette idée stupide. Vraiment stupide.

(Extrait d'un post du Chemin des aiguilles)


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