dimanche 4 octobre 2009

Pour le meilleur et pour le pire

Roman adultes - Polar
Pour le meilleur et pour le pire

Gunnar Staalesen
Gallimard (Folio policier), 2008 - 417 p.

Note : 4/5

Quatrième de couverture : « Nous avons Roar. Tu sais où tu peux le trouver. Si tu préviens les flics, on le tue. » Varg Veum, ancien salarié à la protection de l'enfance du port de Bergen, devenu détective privé par défaut et détesté des forces de police, n'avait pas besoin de cette nouvelle affaire de kidnapping pour nourrir son vague à l'âme. Roar n'a pas dix ans. Les ravisseurs, menés par un adolescent psychopathe, n'ont plus guère de limites. Tous vivent dans des tours aux galeries sans fenêtres, aux sous-sols murés et trichent, en périphérie de la ville, avec un avenir sans lendemain. Veum, en s'enfonçant dans cette réalité, va une nouvelle fois donner toute la mesure de son humanisme. D4autant que quelques heures plus trad, c'est à la mère de Roar d'être accusée de meurtre...

L'auteur vu par l'éditeur : Gunnar Staalesen est né à Bergen, en Norvège, en 1947. Il fait des études de philologie et débute en littérature à 22 ans. Il se lance peu à peu dans le roman policier et crée en 1975 le personnage de Varg Veum, qu'il suivra dans une douzaine de romans. Tous les polars de Staalesen suivent les règles du genre à la lettre, avec brio. Et les problèmes existentiels du détective privé, ses conflits avec les femmes et son faible pour l'alcool sont l'occasion d'explorer, non sans cynisme, les plaies et les vices de la société.

J'adore Varg Veum, son humour bien cynique, sa façon de voir les choses, de les décrire. J'aime vraiment beaucoup ce personnage. L'intrigue n'est pas folichonne, mais j'aime la façon dont elle est relatée. J'ai beaucoup aimé aussi les digressions sur ce que sont l'amour, la passion, le mariage, le quotidien du couple...

Extraits :
« Lundi est une journée curieuse. La dépression du weekend ne vous a pas encore lâché, et la nouvelle semaine n'a pas encore commencé. En fait, nous pourrions nous débrouiller sans un seul lundi. Dans ma branche, nous pourrions aussi bien nous en sortir sans la plupart des jours de la semaine.
Je ferais aussi bien de rester chez moi. » [p.48]
« — C'est bizarre, l'amour, pour ça, hein, Veum ? Que ce soit si rare qu'il nous touche... tous les deux en même temps ?
J'acquiesçai. Elle avait raison. Si j'avais appris quelque chose au cours de ces derniers jours, c'était bien ça. Que l'amour était un archer déplorable, qui mettait rarement deux fois de suite dans le mille.
— Et beaucoup trop de mariages... et que de la merde, au final. Et en fin de compte, je suis contente d'y avoir échappé. Je n'ai pas eu à vivre ma vie dans le demi-mensonge, le demi-amour, et le demi... le demi-tout.
Autre vérité que m'avaient apprise des derniers jours : ceux qui doivent vivre seul ont toujours une bonne excuse ; ou une bonne consolation. Il n'y a que cela qui leur permet de survivre. » [p.307]

→ Varg Veum, un privé à découvrir d'urgence !

Varg Veum est aussi dans Le loup dans la bergerie


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