mardi 8 décembre 2009

Le mec de la tombe d'à côté

Roman adultes
Le mec de la tombe d'à côté

Katarina Mazetti
Gaïa, 2006 - 253 p.

Note : 2.5/5

Quatrième de couverture : Désirée se rend régulièrement sur la tombe de son mari qui a eu le mauvais goût de mourir trop jeune. Bibliothécaire de métier, et citadine pragmatique, elle vit dans un appartement tout blanc, très tendance. Au cimetière, elle rencontre le mec de la tombe d'à côté, dont l'apparence l'agace autant que la tombe avec sa stèle tape-à-l'œil.
Depuis le décès de sa mère, Benny vit seul à la ferme familiale avec ses vingt-quatre vaches laitières. Il s'en sort comme il peut, de façon assez rustique, et grâce à une bonne dose d'humour et d'autodérision. Chaque fois qu'il la rencontre, il s'énerve contre la "Crevette" qui occupe le banc au cimetière avec lui, avec son bonnet de feutre et son petit carnet de poésie. Rien, a priori, ne rapproche ces deux-là, et pourtant, il suffira d'un sourire qui éclate simultanément sur leurs lèvres, pour qu'ils soient tous deux éblouis.
C'est le début d'une histoire d'amour assez cocasse. Ils sont tout le contraire l'un de l'autre. Elle ne sait pas cuisiner, il lit tout au plus un livre par an. Elle veut aller à l'opéra, lui doit traire les vaches. Il traîne avec lui une odeur d'étable, elle vit dans un appartement aseptisé. Mais leur passion amoureuse est sans bornes.
Roman d'amour drôle, tendre, à l'humour décapant,
Le mec de la tombe d'à côté touche pourtant là où ça fait mal : ce fossé qui sépare les catégories sociales. On ne peut plus contemporain...

Ça faisait un moment que j'entendais parler de ce bouquin, le titre me plaisait. Et puis un jour, une collègue m'a dit : « Essaie, tu verras, il est vraiment bien. » — Erreur.

Désirée, bibliothécaire, et Benny, agriculteur bien rustique tombent amoureux au cimetière. Ils vivent leur passion tranquillou pétou pendant un petit moment, jusqu'à ce que leurs différences sociales les rattrapent et leur explosent à la tête.

Le bouquin n'est pas désagréable à lire, il est assez divertissant. Il est même drôle, par moment. Mais il m'a profondément irritée. L'auteur joue avec des clichés insupportables : Désirée est bibliothécaire, citadine "femme libérée", férue de "culture culturelle", de bons mots, d'art contemporain et que sais-je encore. Bref, c'est une snobinarde qui a envie d'un homme pour s'envoyer en l'air et frimer en société, mais qui souhaite qu'il disparaisse quand elle en a envie. Elle cherche un homme-kleenex tout en hurlant à qui veut l'entendre qu'elle cherche l'Amour.
Benny est un agriculteur "vieux garçon" qui vit seul à la ferme de ces parents. Sa mère vient de mourir et il cherche une "femme à tout faire" à la ferme. Il est rustre, fermé à tout ce qui ne touche pas à la ferme. Il a très mauvais goût en terme de décoration, il est limite stupide par moment.
Bon, et comme si tous ces clichés ne nous suffisaient pas, Désirée et Benny réagissent eux-même en clichés : chacun campe sur ses positions, sur sa situation, ne cherchant pas à comprendre l'autre. Désirée ne comprend pas que Benny ne puisse pas s'absenter une semaine de sa ferme ; Benny ne comprend pas que Désirée n'aime pas les broderies ignobles de sa mère accrochées aux murs.

Même si on passe un bon moment au début, en ce qui me concerne j'ai rapidement été agacée par la tournure des événements. Tout ça m'a paru un brin stupide, mièvre et insipide. Une histoire d'amuuur ridiculement relatée. Et la "chute" n'arrange rien.

→ Je ne conseillerai pas ce bouquin... De mon point de vue, c'est une belle perte de temps.

[De toute façon, il n'y a pas plus belle histoire d'amour que dans Belle du seigneur... ben oui...]


1 commentaire:

Grenouille à pois a dit…

Bien d'accord avec toi ! Trop de clichés. Et à part le sexe, on ne voit pas ce qui aurait pu maintenir ensemble ces 2 là ! On n'y croyait pas, de toute façon.