dimanche 23 août 2009

Voyage au bout de la nuit

Roman adultes
Voyage au bout de la nuit

Louis-Ferdinand Céline
Gallimard (Folio), 2007 - 505 p.

Note : 5/5

Quatrième de couverture : Le premier et le plus célèbre roman de Céline, le Voyage au bout de la nuit, est une geste contemporaine dont le héros, Ferdinand Bardamu, issu de la petite bourgeoisie faubourienne, nous emporte avec lui jusqu'au bout de ses expériences. De la Première Guerre mondiale aux prémices de la Seconde, on suit son chemin hasardeux en Afrique, aux Etats-Unis, dans la banlieue parisienne, à Toulouse...
Publié en 1932, Voyage au bout de la nuit obtint le prix Renaudot et fut accueilli comme un grand événement littéraire.


Présentation Amazon.fr :
« Roman picaresque, roman d'initiation, Voyage au bout de la nuit, signé Louis-Ferdinand Céline, Louis Destouches de son vrai nom, a été récompensé par le prix Renaudot en 1932. À la suite d'un défilé militaire, Ferdinand Bardamu s'engage dans un régiment. Plongé dans la Grande Guerre, il fait l'expérience de l'horreur et rencontre Robinson, qu'il retrouvera tout au long de ses aventures. Blessé, rapatrié, il vit le conflit depuis l'arrière, partagé entre les conquêtes féminines et les crises de folie. Réformé, il s'embarque pour l'Afrique, travaille dans une compagnie coloniale. Malade, il gagne les États-Unis, rencontre Molly, prostituée au grand cœur à Detroit tandis qu'il est ouvrier à la chaîne. De retour en France, médecin, installé dans un dispensaire de banlieue, il est confronté au tout-venant sordide de la misère, en même temps qu'il rencontre ici et là des êtres sublimes de générosité, de délicatesse infinie, "une gaieté pour l'univers"...
Épopée antimilitariste, anticolonialiste et anticapitaliste, somme de toutes les expériences de l'auteur, Voyage au bout de la nuit est peuplé de pauvres hères brinquebalés dans un monde où l'horreur le dispute à l'absurde. Mais, au bout de cette nuit, le voyage ne manque ni de drôlerie, ni de personnages fringants, de beautés féminines "en route pour l'infini". Texte essentiel de la littérature du XXe siècle, il est émaillé d'aphorismes cinglants, dynamité par des expressions familières, argotiques, et un éclatement de la syntaxe qui a fait la réputation de Céline. » Céline Darner


Ce bouquin ne peut pas se lire par saccades, il ne peut pas se lire trois pages par soir... En tout cas, je n'ai pas pu le lire comme ça. Il ne se lit que très difficilement au coucher, par exemple. Mais je pense que je resterai marquée... par l'écriture de Céline, d'abord, mais aussi par cette atmosphère générale... par le fait que même si Bardamu et les autres ont certainement connu quelques plaisirs, il en ressort une détresse absolue... de la noirceur, de la tristesse, du désespoir dans le sens "non-espoir"... et puis cet amour qui n'est pas comme il devrait être... et puis la méchanceté, la solitude... et puis aussi beaucoup de lâcheté...

C'est un roman essentiel de la littérature du XXème siècle et de la littérature en général. De par l'histoire, de part l'écriture, on n'en sort pas indemne...

Extraits :
« Tant que le militaire ne tue pas, c'est un enfant. On l'amuse aisément. N'ayant pas l'habitude de penser, dès qu'on lui parle il est forcé pour essayer de vous comprendre de se résoudre à des efforts accablants. Le capitaine Frémizon ne me tuait pas, il n'était pas en train de boire non plus, il ne faisait rien avec ses mains,ni avec ses pieds, il essayait seulement de penser. C'était énormément trop pour lui. » — [p. 121]
« Faire confiance aux homme c'est déjà se faire tuer un peu. » — [p. 176]
« C'est peut-être ça qu'on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir. » — [p. 236]
« Avec les mots on ne se méfie jamais suffisamment, ils ont l'air de rien les mots, pas l'air de dangers bien sûr, plutôt de petits vents, de petits sons de bouche, ni chauds, ni froids, et facilement repris dès qu'ils arrivent par l'oreille par l'énorme ennui gris mou du cerveau. On ne se méfie pas d'eux des mots et le malheur arrive. » — [p. 487]

→ M'enfin, ce Bardamu, quel coquin tout de même !! Il aimait bien les belles fesses !! Et j'ai adoré la mal qu'il s'est donné pour se faire sa petite partouse avec son pote Robinson (p.475). Et Sophie, sa "cochonne" du moment, qui admettait que Robinson ne l'excitait pas du tout, mais qui ne rechignait pas à une petite partouze avec lui... J'adore...!


2 commentaires:

Henri-Désiré a dit…

... Le livre le plus essentiel du vingtième siècle, par l'auteur le plus essentiel de la littérature française de ce même siècle, voilà tout ...

Elbereth a dit…

Je l'ai retrouvé dans un fond de placard ! Je m'y met tantôt...
A suivre donc...